Il est évident pour les rats, les moustiques ou les punaises de lit mais le qualificatif de nuisible fait débat pour d’autres espèces qui occasionnent des dégâts. Pour autant sont-elles des nuisibles ? Une question plus complexe qu’il n’y paraît.
Le sanglier : C’est vrai et faux. En cas de surnombre, l’espèce peut devenir nuisible en se nourrissant près des villes. Elle peut devenir agressive et peut causer des accidents aux abords des routes. Ce n’est donc pas tant sa présence mais son surnombre qui pose un problème.
La fourmi : C’est vrai et faux. Cela dépend du milieu dans lequel la fourmi évolue : maison ou culture. Il y a de nombreuses espèces qui vivent loin des Hommes, dans les forêts et ne sont donc pas dérangeantes. Lorsqu’elles s’attaquent au bois (fourmi charpentière), aux réseaux électriques ou alors à l’Homme (fourmi électrique), alors, elles deviennent nuisibles.
Le renard : C’est plutôt faux. Il est commun d’identifier le renard comme une espèce dite nuisible car il consomme le gibier du chasseur. Il participe cependant à la régulation des micromammifères (comme les rongeurs), de ce fait, on peut questionner son statut.
La mouche : C’est vrai et faux. Il existe de nombreuses espèces de mouches et cela dépend une nouvelle fois du milieu dans lequel elle se développe. Elle est attirée par les acides aminés volatiles dégagés par les matières organiques en décomposition, et pond ses larves. Elle transporte donc des agents pathogènes sur son corps ou dans son organismes et présente alors une menace sanitaire. C’est souvent le cas dans les élevages.
La chauve-souris : C’est faux. On a longtemps considéré la chauve-souris comme telle. Les récits de pop culture autour de Dracula ont alimenté la crainte envers l’espèce. Certaines d’entre elles sont bien hématophages mais cela ne les concerne pas toutes. C’est une espèce qui est protégé et qui permet la régulation des populations d’insectes.
La souris : C’est vrai et faux. Tout dépend du nombre et du milieu. La souris à queue courte et la souris domestique deviennent nuisibles lorsqu’elles colonisent des milieux humains ou alimentaires mais ne transmettent que peu d’agents pathogènes par rapport aux rats. Elle cause cependant des dégâts en termes d’image publique ou lorsqu’elle s’attaque aux circuits électriques.
La pie : C’est faux. C’est une espèce opportuniste qui se nourrit de plusieurs sources de nourriture mais elle n’est pas plus nuisible que d’autres.
Le loup : C’est vrai et faux. Le loup comme d’autres espèces (renards) perturbent notamment les élevages en s’attaquant aux troupeaux de moutons. Ce sont des proies plus faciles d’accès pour lui. Dans ce cas il devient nuisible. Dans un environnement éloigné, il ne présente aucun danger.
Le lapin de garenne : C’est vrai et faux. Le lapin est une ressource alimentaire d’un grand nombre d’espèces tels que les renards ou la martre. La pullulation de l’animal comme en Australie ou le périphérique parisien en France, par exemple, cause des dégâts aux infrastructures. C’est une espèce qui devient nuisible dans ce cas.
L’araignée : C’est faux. Effrayante pour beaucoup, l’araignée est en réalité synonyme d’un bon entretien dans une maison. Elle se nourrit d’insectes donc régule leur présence. Il existe cependant dans certaines régions du monde des espèces venimeuses mais ce ne sont pas celles présentes dans les logements en France.